Pourquoi il est si important d’avoir un travail enrichissant (et comment s’en assurer)

D’après l’écrivain Emily Esfahani Smith, la quête du bonheur a pris une telle ampleur dans le monde occidental qu’elle a tourné en obsession. Il semblerait maintenant que cette recherche ne soit pas le bon objectif dans la vie, car elle donne aux gens l’impression que leurs vies sont vides de sens.

 

La clé est d’utiliser votre force pour aider les autres

Emily Esfahani Smith


D’après Smith, ceux qui se plongent dans la « psychologie positive » de penseurs comme Aristote et Bouddha sont en fait à la recherche de sens. C’est cette quête, en elle-même, qui mène au bonheur. Dans la conférence TED, ci-dessous, l’auteur américaine évoque les quatre « piliers » qui peuvent vous aider : le sentiment d’appartenance, trouver sa voie, une expérience hors du commun et le récit.

 

Si vous voulez trouver le sens de votre vie, la quête commence probablement là où vous passez la majeure partie de votre temps : au travail. Mais comment déterminer si votre travail est enrichissant pour vous ? Peut-être que votre travail tourne autour du pouvoir et de l’argent. Ou peut-être que vous faites toute la journée quelque chose dont vous vous demandez si cela apporte une quelconque valeur à votre vie ? Alors, posez-vous la question : est-ce que vous vivez pour travailler ou est-ce que vous travaillez pour vivre ?

 

L'importance d'un travail enrichissant

L’importance du travail dans une existence riche de sens ne doit pas être surestimée. D’après une étude publiée dans The Journal of Mental Health, les états tels que la dépression, l’anxiété et le stress sont extrêmement courants chez les personnes actives. Isolément, ces problèmes sont (partiellement) dus à un travail que les gens n’estiment pas enrichissant. Pour mener une vie enrichissante, vous devez donc avoir un travail enrichissant, c’est-à-dire qui vous permette de vous épanouir personnellement et vous donne l’impression de contribuer au bien commun.

 

Posez-vous les questions suivantes

D’après Lynda Gratton, théoricienne organisationnelle et professeur à la London Business school, il suffit, pour découvrir si votre travail est suffisamment enrichissant, de vous poser quelques questions. Par exemple : votre travail est-il stimulant sur le plan intellectuel ? Pouvez-vous appliquer les connaissances que vous développez au travail dans votre vie quotidienne ? Votre travail a-t-il une influence positive sur la société ? Si vous pouvez répondre « oui » à ces trois questions, vous êtes incontestablement sur la bonne voie.

 

Un lien authentique

Mais que faire si vos réponses à ces questions sont surtout négatives ? Malheureusement, il n’existe pas de solution unique pour rendre votre travail plus enrichissant, même si nous aimerions beaucoup vous en proposer une. Dans un rapport publié dans le MIT Sloan Management Review, des chercheurs ont interviewé 135 personnes issues de 10 branches différentes et ont découvert que chaque salarié était à la recherche d’un « lien authentique entre son travail et un objectif (de vie) plus large ». En gros, si vous avez l’impression que votre travail est plus qu’un simple travail, alors vous êtes déjà sur la bonne voie. Parallèlement, le fait d’être fier de ce que vous faites joue un rôle, tout comme l’impression que votre travail est intéressant et vous permet une certaine liberté créative.

 

Ne vous inquiétez pas si ce genre de sentiment n’apparaît pas immédiatement lorsque vous lisez cet article. La sensation d’avoir un travail enrichissant est quelque chose qui vient par vagues, par exemple, lorsque vous êtes confrontée à de réelles difficultés ou que vous aidez un collègue à sortir d’une situation compliquée. Ce n’est donc pas nécessairement quelque chose qui est continuellement présent dans votre vie.

 

Job crafting

Si vous voulez agir tout de suite pour rendre votre travail plus enrichissant, vous pouvez envisager d’utiliser le principe du « job crafting ». Ce terme est apparu pour la première fois dans une publication du professeur Amy Wrzesniewski et ses associés de l'université de Yale et désigne un plan en trois étapes qui peut vous aider à tourner un peu plus votre travail à votre avantage. La première étape concerne le « task crafting » et consiste à réfléchir aux parties de votre travail que vous aimez et à celles que vous n’aimez pas. Il s’agit ensuite simplement d’éliminer les choses qui vous rendent malheureuse. Ce n’est, bien sûr, pas toujours facile à faire, mais rien ne vous empêche d’essayer.

 

La deuxième partie concerne le « relational crafting », qui consiste à instaurer des relations plus solides et plus étroites avec vos collègues, à passer plus de temps avec les gens que vous aimez et moins de temps avec ceux que vous n’aimez pas. Et enfin, il y a le « cognitive crafting ». Au premier abord, celui-là semble le plus simple puisqu’il consiste à modifier votre état d’esprit, ce qui signifie qu’il ne tient qu’à vous de le mettre en place. Dans cette dernière partie, vous allez essayer d’observer votre travail à travers un prisme plus positif, qui vous conduira probablement à davantage d’enrichissement.

 

Vous pouvez choisir de mettre en pratique les trois parties de ce principe, mais ce n’est pas indispensable. Qui sait… peut-être que votre travail vous semblera tout de suite plus enrichissant lorsque vous aurez éliminé certaines des choses que vous aimez le moins…


Vous voulez davantage de conseils pour rendre votre travail plus plaisant ? Lisez notre article sur le bien-être au travail.